Dans un contexte de réforme des retraites, force est de constater que notre système obligatoire de retraite fait apparaître des lacunes. Le nombre de retraités croît plus fortement que le nombre d’actifs. Notre système de retraite étant basé sur un principe par répartition, les actifs doivent payer, au moyen de leurs cotisations sociales, les pensions des retraités d’aujourd’hui. Or, ce déséquilibre entre actifs et inactifs devrait avoir des conséquences sur les futures pensions de retraite. Alors, inutile de faire de longs discours pour comprendre qu’une partie des retraites doit, aujourd’hui, se faire de manière facultative et individuelle.

Aujourd’hui, et cela sera d’autant plus nécessaire avec les années qui passent, il est important de se constituer un capital afin de se garantir un complément de retraite. Différents placements financiers, mais aussi immobiliers peuvent permettre de garantir votre niveau de vie à l’âge de la retraite. Ici, nous allons nous intéresser à l’assurance-vie et au PER -Plan d’Epargne Retraite – né de la loi PACTE et qui est venu remplacer les contrats Madelin.

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Assurance-vie : un placement plus souple

Avant toute chose, il faut comprendre que se constituer un complément de retraite doit se faire sur le long terme. Décider de faire un placement financier, en sachant que vous le débloquerez d’ici quelque temps, n’a aucune utilité en matière de placement retraite. Ainsi, que vous choisissiez l’assurance-vie ou le PER, vous devrez d’abord intégrer le fait que vous récupérerez cet argent à l’âge de la retraite. Certes, l’assurance-vie n’est absolument pas un placement bloqué et le PER, lui, peut sous certaines conditions être retiré, mais ce n’est pas l’utilité de ce type de placement.

En matière de rendement, ces produits d’épargne sont administrés sur des prévisions à long terme et pour qu’ils vous apportent satisfaction, mieux vaut ne pas utiliser votre assurance-vie comme votre livret A au risque d’y perdre de l’argent. Le PER est un placement de retraite, de fait, il est, en théorie, bloqué jusqu’à l’âge de la retraite. Toutefois, sous certaines conditions comme le surendettement ou l’acquisition de votre résidence principale, il peut être débloqué. L’assurance-vie offre plus de souplesse, car même s’il ne s’agit pas de l’objectif premier, votre capital peut être retiré à tout moment.

Quel placement est le plus intéressant en termes de fiscalité ?

Les versements volontaires réalisés sur un PER peuvent être déduits fiscalement. Cela signifie que plus votre taux marginal d’imposition (TMI) est élevé, plus le placement sur un PER est intéressant. Pour 2023, les sommes versées pouvant être déduites fiscalement devraient être au maximum de 35.194 €, pour 2022, ce plafond s’établissait à 32.909 €. Ce gain d’impôt doit vous inciter à mettre en place ce que l’on appelle l’effet de levier. Ainsi, en réinvestissant l’économie d’impôt réalisé sur votre PER, vous créez de la richesse avec des fonds qui, à la base, ne vous appartenaient pas.

Pour les contribuables ayant des revenus plus modestes et dont le TMI est faible, voire nul, le PER ne présente pas d’avantages lors de la constitution du capital. Toutefois, si vous n’avez pas utilisé l’avantage fiscal tout au long de la durée du contrat, vous pourrez bénéficier d’un avantage lors de la sortie de votre PER en capital. Ainsi, la Flat Tax (30 %) sera appliquée sur votre capital de sortie PER. Ainsi, dans le cas présent, le PER n’est ni plus ni moins qu’une assurance-vie bloquée. Toutefois, ce type de contrat vous oblige à épargner de manière régulière.